Traductions

Sunday, 19. February 2006

Traduzione in francese Intervista a Augusto Milana

“L’Europe dans une pièce”

Interview à M.Augusto Milana
de Andrea Ciantar et Viviana Frisina



Introduction

La première expérience d’Augusto Milana avec l’Europe a eu lieu à l’intérieur d’une pièce, c’était la chambre de son oncle Carlo qui était tapissée de photos des Chantiers Européens de Travail du Mouvement Chrétien pour la Paix et de petits drapeaux des différents Pays. Ces photos éveillent sa curiosité et font naître en lui le désir de connaître plus de près l’Europe en participant aux chantiers de travail internationaux.
C’est à la suite de cette expérience que M.AugustoMilana se dédie à la construction du mouvement européen des jeunes, où il jouera le rôle non seulement d’organisateur bénévole de chantiers de travail, mais aussi de promoteur d’initiatives sociales et culturelles. C’est ainsi qu’au niveau local dans la province de la ville de Latina beaucoup de personnes pourrons par son intermédiaire s’approcher de l’Europe et la connaître.
Son expérience le place en observateur attentif du poids et de l’importance que le sentiment pour l’Europe gagne dans la vie des citoyens aujourd’hui par rapport aussi avec le passé.
A l’avis de M.Augusto Milana l’ idée de l’Europe est aujourd’hui moins forte qu’auparavant, à cause des problèmes concrets produits pendant le processus d’unification. Néammoins M. Milana continue d’ avoir une vision tout à fait optimiste. En effet le sentiment d’Europe ne peut que se r’élargir, soit à la suite de facteurs d’ordre pratique soit parce que, d’une façon profonde et généralisée, chacun avertit l’exigence d’amplifier et de multiplier les occasions et les possibilités au-delà des frontières de l’ Etat d’appartenance.
Nous vous proposons ici le texte abrégé de l’interview que M. Augusto Milana nous a accordée. Nous avons sélectionné les parties de son récit qui nous semblaient les plus significatives (“ l’ essentiel” pour ainsi dire) en intervenant légèrement dans le texte, sans modifier le sens ou le style de la narration, afin de rendre le discours plus lisible dans le passage de l’oralité à l’écriture.

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« ...J’étais logé dans la petite chambre de Carlo, qu’il avait tapissée de photos des chantiers de travail et de petits drapeaux des différents Pays. Mon voyage en Europe commence donc dans une pièce où je vois mon oncle se promener çà et là dans le monde. C’est là tout d’abord que j’ai eu la curiosité et l’envie de faire les mêmes expériences »... AugustoMilana -----------------------------------------------------------------------------------------------------------


Comme première question, pourrions-nous vous demander de vous présenter brièvement?

« Je m’appelle Augusto Milana, je suis né dans une petite ville de la province de Latina tout près de Rome, de profession je suis journaliste, rédacteur en chef à « Radio Rai International » responsable de l’information radio pour l’étranger à destination soit des italiens soit des étrangers. Je suis journaliste, mais je peux me considérer aussi un volontaire vu que dans ma jeunesse j’ai prêté un service volontaire bénévole en dédiant une partie importante de mon temps libre à des activités sociales et culturelles et aux échanges internationaux ».

Voudriez-vous bien nous raconter votre histoire et votre engagement pour l’Europe ?

« Mon histoire commence de loin, des chantiers de travaux internationaux. Parce que j’avais des oncles de Bassiano, dans la province de Latina, qui sont partis, tout de suite après la guerre, sac au dos, travailler dans des chantiers de travail européens. A l’époque ils étaient parmi les premiers jeunes italiens qui aient participé aux chantiers de travail volontaire, surtout en France.
L’organisation avec laquelle ils partaient était le “Mouvement Chrétiens pour la Paix”, une organisation qui prend son origine de la première guerre mondiale. Cette association a projeté et développé les chantiers de travail internationaux comme un moyen de croissance interculturelle, comme un point de rencontre de gens qui ne se connaissent pas et qui ont une formation, une histoire et un back-ground social différents. Ils sont “ contraints” de vivre une vie communautaire, de se mettre en discussion, de se salir les mains, de travailler... somme toute de mener vie commune et non pas de vivre ensemble seulement de beaux moments .
Ces jeunes-gens-là partirent et décidèrent par la suite de fonder la section italienne de cette association internationale.
Moi j’allais dans la petite ville de Bassiano visiter ma tante qui était pharmacienne. Elle avait servi de mère à un de ces jeunes quand ils étaient restés orphelins de mère. On me logeait dans la petite chambre de Carlo, qu’il avait tapissée de photos des chantiers de travail et de petits drapeaux des différents Pays. Mon voyage en Europe commence donc dans une pièce, où je vois mon oncle qui se promène çà et là dans le monde. C’est là que commence donc à me venir la curiosité, l’envie de faire les mêmes expériences. Grâce aux récits de ceux qui avaient participé à des chantiers, les images des photos commencent à devenir concrètes et me poussent vers l’ engagement personnel.
Comme cela dans les premières années ’60 dans la petite ville d’Itri tout près de Latina, où je vivais et avais fondé avec des amis un centre d’animation culturelle, nous avons commencé à donner vie à des chantiers de travail internationaux, dont le but était de dégager le château des “détritus” qui en mettaient en danger la stabilité. Car déjà depuis lors nous envisagions de faire de ce château un centre culturel et un lieu de rencontres internationales.
C’est de là que s’ouvrit pour moi ce débouché à double issue : d’un côté au niveau international et de l’autre au niveau national. J’ai donc eu la chance de réaliser des choses que les jeunes de mon âge n’ont pas pu faire, à savoir des ciné-clubs, des stages de formation, des activités de théâtre, la réalisation d’une bibliothèque, etc.
A la fin des années ’60 la Communauté européenne décida d’ ouvrir ses portes aux jeunes, car elle avait compris que pour accroître le sentiment d’unité et surtout la crédibilité dans la structure européenne elle aurait dû mettre en œuvre des instruments aptes au développement des associations internationales. J’ai eu donc la chance de participer à tout ce mouvement préparatoire de la politique européenne pour la jeunesse. Il y eut une grande assemblée de la jeunesse d’Europe à laquelle participèrent les représentants des organisations de tous les secteurs et de toutes les tendances politiques et au cours de laquelle on formula les principes qui sont à la base des politiques européennes pour la jeunesse.
En particulier fut créé un Fond européen pour la jeunesse qui, pour la première fois dans la politique des institutions internationales, était cogéré par institutions, gouvernements et associations. L’utilisation de ses fonds était en effet décidée de façon paritaire, 50% par les associations et le restant 50% par les représentants des Etats. Il en résulte que dans cette structure les associations jouissaient d’un pouvoir de décision très important. Ce Fond permettait la concession de financements aux organismes européens agissant dans au moins cinq Pays. A côté de ce Fond on créa plus tard le Centre Européen de la Jeunesse, qui était cogéré également par les associations et les Gouvernements. Tout cela a été très important, car il a permis la création d’une classe dirigeante européenne formée de personnes et d’opérateurs ayant une mentalité et une expérience supranationales. Et cette phase de la politique je l’ai vécue personnellement ».

Vous souvenez-vous d’un chantier de travail qui a été en particulier plus “emblématique” que les autres ?

« Il y en a eu de nombreux, mais ce qui pour moi a été le plus “emblématique” n’a pas été un chantier de travail, mais un congrès organisé par le Mouvement Chrétien pour la Paix à Berlin, auquel j’ai participé en 1968. Il s’agissait là de ma première sortie internationale et cette ville était alors au centre de tous les mouvements culturels et politiques des jeunes .
Ce congrès fut important pour moi parce que j’y ai rencontré toute une série de personnages très importants et parce que j’ai decouvert une manière de vivre la religion tout à fait différente de la mienne. Comme d’autres participants catholiques nous devions travailler avec des protestans, des vaudois, et des non-croyants. Nous nous sommes alors rendus compte qu’après tout, malgré les diversités structurales, nous pouvions très bien vivre ensemble. En outre nous avons rencontré aussi des jeunes berlinois de l’Est qui nous ont recus chez eux et nous nous ont parlé de leur situation. Mais la rencontre la plus significative pour moi fut celle avec M.me Kurtz, une suisse, présidente internationale du Mouvement Chrétien pour la Paix : c’était un personnage connu, aimé et apprécié pour son activité en faveur des victimes du nazi-fascisme avant et, par la suite, de celles des autres événements internationaux.
Ce congrès a été important parce que j’ y ai rencontré une série de réalités que difficilement j’aurais pu connaître en ces temps-là, non seulement dans ma petite ville perdue de la province de Latina mais pas même dans une grande ville comme Rome ».


Quels éléments caractérisent votre façon de vous sentir européen ?

« Sûrement la conception de “l’enrichissement”: connaître, apprécier et emprunter des aspects de la vie et de la culture d’une autre société, c’est cela “l’enrichissement”. Dans le vieux continent la vie sociale est caractérisée, malgré tout, par des valeurs positives de solidarité dont on retrouve aussi des traces dans la politique étrangère de l’Europe. Au cours de ma profession de journaliste j’ai “senti” que quand on est hors d’Europe le fait d’être européen est considéré dans beaucoup de cas comme une valeur additionnelle.
Durant mes voyages je suis toujours en quête des aspects de la culture locale et cela me fait plaisir que mes enfants aient acquis aussi l’ envie, l’attention et le respect envers les diversités culturelles
Sous certains aspects je me considère un privilégié parce que j’ai eu la chance de vivre ce “stimulus” international et aussi l’expérience de ce centre d’animation culturelle. La participation au phénomène de la construction de la structure européenne pour la jeunesse et le fait d’avoir eu la cogéstion des associations sont des expériences que malheureusement tout le monde n’a pas eu la chance de vivre ».

Pourriez-vous, s’il vous plaît, établir un parallèle, en ce qui concerne le sentiment pour l’Europe, entre les jeunes qui fréquentaient les chantiers de travail dans les années ’60-’70 et les jeunes qui les fréquentent aujourd’hui ? A votre avis ce sentiment était-il plus fort autrefois ou à présent, ou bien comment s’est-il modifié ?

« Autrefois il y avait un idéal qu’il fallait développer. L’Europe n’existait pas encore, ou bien il s’agissait d’un embryon très réduit, donc il existait sûrement un engagement majeur, une aspiration pour une grande maison commune. Sans aucun doute il y avait beaucoup plus d’idéalisme. Puis, au fur et à mesure que la réalisation de l’Europe avançait et que commençaient à surgir des problèmes, la réaction n’a plus été idéaliste, mais concrète. En effet si on ne réussit plus à gouverner l’Europe c’est un facteur négatif. Donc je crois qu’auparavant il y avait l’ idéalisme, une aspiration plus forte envers cette réalité. Pourtant aujourd’hui je crois que, malgré tout, il y a encore cette volonté, parce que beaucoup de personnes se rendent compte que pour obtenir certaines choses il faut avoir cette Europe. Certes cela entraîne quelques problèmes, mais sûrement beaucoup d’avantages aussi. On peut bouger tranquillement sans changer de devise, on peut travailler plus facilement dans un autre Pays, etc. Il y a bien des gens qui se rendent compte que l’Europe est un fait important et qui y croient. Il y a une conscience plus généralisée par rapport à cela surtout chez les nouvelles générations. Les jeunes peuvent compléter leur formation dans un autre Pays, créer des familles “européennes”, aller travailler dans d’autres Pays de l’Union sans se sentir, ou sans être considérés que des “émigrants” sans droits ».

Traduzione Tedesca "Intervista a Augusto Milana"

“Europa in einem Zimmer”
Augusto Milana im Interview
mit Andrea Ciantar und Viviana Frisina


Uebersetzung: Bodo Finger - Berlin
Einführung

Die erste Erfahrung, die Augusto mit Europa macht, beginnt im Inneren eines Zimmers. Es ist das Zimmer seines Onkels, tapeziert mit Fotos von Europäischen Arbeitscamps der Christlichen Bewegung für den Frieden und mit den Fahnen der verschiedenen Teilnehmerländer. Aus der Neugier erwächst so die Sehnsucht, Europa aus größerer Nähe kennen zu lernen, nämlich durch die Teilnahme an den internationalen Arbeitscamps.
Diese Erfahrung führt Augusto dazu, sich in erster Linie in der Entwicklung der europäischen Jugendbewegung zu engagieren, nicht allein als Freiwilliger und Organisator von Arbeitscamps, sondern auch als Förderer von sozialen und kulturellen Initiativen, die Augusto in die Wirklichkeit der Provinz Latina überträgt und die es ihm gestatten, Europa so vielen Menschen näher zu bringen und es kennen lernen zu lassen.
Seine Erfahrung macht aus ihm einen aufmerksamen Beobachter, auch in der Gegenüberstellung von Vergangenheit und Gegenwart, unter Berücksichtigung des Gewichts und der Bedeutung, die das europäische Bewusstsein heute im Leben seiner Bürger einzunehmen beginnt.
Der idealistische Schwung ist nach Augustos Meinung heute weniger stark, auch wegen konkreter Probleme, die sich aus dem Einigungsprozess ergeben haben. Doch Augusto bleibt bei seiner entschieden optimistischen Ansicht. Der Prozess der Reifung eines europäischen Bewusstseins wird in der Tat sowohl von Faktoren einer praktischen Ordnung bestimmt wie auch von dem tieferen und allgemeineren Bedürfnis, die Möglichkeiten eines jeden Einzelnen zu erweitern und zu vervielfachen, und er kann daher nur jenseits der Grenzen des jeweils eigenen Staats Fortschritte erleben.
Der Text, den wir hier vorstellen, ist die verkürzte Fassung eines umfangreicheren Interviews. Wir haben die Partien ausgewählt, die unserer Meinung nach die bedeutungsvollsten seiner Erzählung sind – man könnte vom „Herzen“ des Textes sprechen. Wir haben uns auch leichte Eingriffe in den Text gestattet – ohne den Sinn und den Stil der Erzählung zu verändern - , um beim Übergang von wörtlicher Rede zu geschriebenem Wort die Redeweise leichter lesbar zu machen.




….ich wohnte als Gast im Zimmer von Carlo, der es mit Fotografien der Arbeitscamps und der Fahnen der verschiedenen Länder tapeziert hatte. Daher beginnt meine Reise nach Europa in einem Zimmer, wo ich diesen Onkel sehe, der durch die Welt reist. Dort entsteht diese meine Neugier, der Wunsch, eben solche Erfahrungen zu machen ..... Augusto Milana

Dürfen wir Sie zunächst um eine kurze Vorstellung bitten?

Ich heiße Augusto Milana, geboren 1946 in einem kleinen Ort der Provinz Latina. Von Beruf bin ich Journalist, Chefredakteur von Radio Rai International für den Bereich Rundfunkinformation für das Ausland, sowohl für Italiener als auch für Ausländer. Über den Beruf „Journalist“ hinaus kann ich mich als Volontär betrachten, weil ich schon als Junge einen wichtigen Teil meiner Freizeit sozialen und kulturellen Aktivitäten und internationalem Kulturaustausch gewidmet habe. Das waren Aktivitäten, die sich freiwillig auf der Grundlage persönlichen Engagements entwickelt haben.

Erzählen Sie uns Ihre Geschichte und Ihren Einsatz für Europa?

Meine Geschichte beginnt in der Ferne und hat ihren Ausgangspunkt bei den internationalen Camps für Arbeit. Ich hatte Onkel, die sich in der ersten Nachkriegszeit aus Bassiano in der Provinz Latina auf den Weg machten, mit dem Rucksack auf der Schulter, um an Arbeitscamps in Europa teilzunehmen. Damals waren sie unter den ersten jungen Italienern, die bei freiwilligen Arbeitseinsätzen in Europa mitgemacht haben, vor allem in Frankreich.
Die Organisation, mit der sie aufbrachen, war die Christliche Bewegung für den Frieden, eine Organisation, die ihren Ursprung aus den Erlebnissen des ersten Weltkriegs genommen hat. Diese Vereinigung hat die Camps für freiwillige Arbeit gefördert, als ein Instrument für das Wachstum interkultureller Beziehungen. Dort treffen sich Menschen, die sich vorher noch nie kennen gelernt haben, Menschen von unterschiedlicher Bildung, Geschichte und sozialem Umfeld, und sie werden „gezwungen“, ein Leben in einer Gemeinschaft zu führen, sich auseinander zu setzen und zu vergleichen, sich die Hände schmutzig zu machen, zu arbeiten ....und dabei nicht nur die schönen Momente des Lebens in der Gemeinschaft zu erleben.
Diese jungen Leute zogen los und beschlossen, die italienische Sektion der internationalen Gesellschaft zu gründen. Ich dagegen kam in dieses Dorf nach Bassiano, um meine Tante zu besuchen. Sie war Apothekerin und war die Pflegemutter eines dieser Jungen gewesen, die keine eigene Mutter mehr hatten. Ich wurde als Gast in dem Zimmer von Carlo einquartiert, der den Raum mit Fotografien der Camps für Arbeit und mit den Fahnen der verschiedenen Länder tapeziert hatte. Daher beginnt meine Reise nach Europa in einem Zimmer, wo ich diesen Onkel sehe, der durch die Welt zieht. Dort wird in mir diese Neugier geboren, dieser Wunsch, solche Erfahrungen zu machen. Eine Vorstellung, die sich bei mir bisher nur durch den Anblick von Fotografien gebildet hatte, beginnt an diesem Punkt konkrete Formen anzunehmen, und zwar durch die Erzählungen von Menschen, die an diesen Camps teilgenommen hatten, und das treibt mich zu einem direkten Engagement.
Ich lebte am Anfang der sechziger Jahre in Itri in der Provinz Latina, wo ich gemeinsam mit Freunden ein Kulturzentrum gegründet hatte. Dort begannen wir mit internationalen Camps für Arbeit, um das aus dem Mittelalter stammende Kastell von den Schuttmassen zu befreien, die seine Stabilität gefährdeten. Schon damals betrachteten wir diesen Ort als ein mögliches künftiges Zentrum für Kultur und internationale Begegnungen.
Dort begann diese Offenheit und entwickelte sich für mich auf einem doppelten Gleis: auf der einen Seite auf internationalem Niveau, auf der anderen auf nationaler Ebene, mit der Möglichkeit, Dinge zu verwirklichen, die andere Gleichaltrige nicht haben verwirklichen können, wie die Gründung von Kinoclubs, Durchführung von Aufenthalten zu Ausbildungszwecken, Theateraufführungen, Einrichtung einer Bücherei, usw.
Am Ende der sechziger Jahre beschloss die Europäische Union, sich der Jugend zu öffnen. Sie begriff, dass man Instrumente finden und in Gang setzen musste, um die Bereitschaft zur Gründung von Gemeinschaften auf internationaler Ebene zu entwickeln, wenn man das Gemeinschaftsgefühl und vor allem die Glaubwürdigkeit der europäischen Struktur stärken wollte. So habe ich das Glück gehabt, in dieser Phase dabei zu sein, in der die europäische Jugendpolitik vorbereitet wurde. Es gab eine große Versammlung der europäischen Jugend, vertreten durch Organisationen aller Gebiete und aller politischen Tendenzen. In dieser Versammlung liegen die Wurzeln der europäischen Jugendpolitik.
Die Maßnahmen im einzelnen: die Gründung eines europäischen Fonds für die Jugend, der, erstmalig in der Politik der internationalen Institutionen, von Institutionen, Regierungen und Jugendverbänden gemeinsam geführt wurde. Über die Verwendung der Mittel dieser Fonds wurde in der Tat in paritätischer Weise beschlossen: zu 50 % von den Verbänden und für die verbleibenden 50% von den Vertretern der einzelnen Staaten, für die die Verbände in dieser Struktur eine sehr wichtige Entscheidungsgewalt hatten. Dieser Fonds erlaubte die Finanzierung realer europäischer Projekte in wenigstens fünf Ländern. Neben diesem Fonds wurde dann das Europäische Jugendzentrum Straßburg gegründet, auch dieses gemeinsam verwaltet von den Verbänden und den Regierungen. Dies alles war sehr wichtig, weil es die Entstehung einer europäischen Führungsschicht ermöglichte, von Menschen also, die über Erfahrungen und den Sinn für überstaatliche Projekte verfügten. Diesen Teil der europäischen Politik habe ich in vorderster Front miterlebt.

Erinnern Sie sich an ein Arbeitscamp ganz besonders, das – mehr als die anderen – für Sie eine sinnbildliche Bedeutung bekommen hat?

Davon gab es mehrere, aber von bestimmender Bedeutung war für mich kein Camp, sondern ein Kongress, der von der Christlichen Bewegung für den Frieden in Berlin organisiert wurde und an dem ich teilnehmen durfte. Dieser Kongress war für mich auch deswegen von Bedeutung, weil ich zum ersten Mal im Ausland war. Und dann hatten wir das Jahr 1968, und die Stadt stand im Zentrum aller neuen Bestrebungen in Kultur und Jugendpolitik.
Wichtig war dieser Kongress, weil ich dort eine Reihe von historisch sehr bedeutenden Personen traf und weil ich erfuhr, wie man seine Religion in ganz verschiedener Weise leben kann. Ich und die anderen kamen aus einer katholischen Tradition, und wir fanden uns wieder in gemeinsamer Arbeit mit dem Protestanten, dem Waldenser, mit dem Glaubenslosen, und wir wurden uns bewusst, dass wir jenseits aller strukturellen Unterschiede sehr gut zusammen leben konnten. Wir trafen dann - und wir besuchten sie auch bei sich zu Hause - junge Berliner aus dem Osten, die uns von ihrer Lage berichteten. Die bedeutungsvollste Begegnung jedoch war die mit Madame Kurtz, einer Schweizerin, der internationalen Vorsitzenden der Christlichen Bewegung für den Frieden. Sie war eine bekannte Persönlichkeit, geliebt und geschätzt wegen ihres Einsatzes, den sie zunächst für die Opfer des Nazifaschismus und später für die anderer internationaler Ereignisse gezeigt hatte.
Dieser Kongress war für mich wichtig, weil es hier eine Begegnung mit einer Reihe von Realitäten gab, die man in diesen Zeiten in einem abgelegenen Ort der Provinz Latina nur schwer hätte erleben können. Aber selbst in einer großen Stadt wie Rom hätten viele eine solche Begegnung nicht gehabt.

Welche Grundlagen sind charakteristisch für Ihr europäisches Bewusstsein?


Sicher das Gefühl, eine Bereicherung zu erfahren: Es ist eine Bereicherung, wenn man Aspekte des Lebens, der Kultur, den Aspekt einer anderen Realität kennen lernen, schätzen und in sich aufnehmen kann. Auf unserem „Alten“ Kontinent gibt es trotz allem immer noch positive Werte von Solidarität, die unser soziales Leben ausmachen und die auch einige Entsprechungen in der europäischen Außenpolitik haben. In meiner beruflichen Arbeit als Journalist habe ich oft „gespürt“, dass außerhalb des Kontinents die Tatsache, ein Europäer zu sein, in vielen Fällen ein zusätzlicher Wert ist.
Wenn ich meine beruflichen Reisen mache, bin ich immer auf der Suche nach Aspekten lokaler Kultur, und es macht mir Freude, dass auch meine Kinder sich diesen Wunsch, diese Aufmerksamkeit und diesen Respekt für kulturelle Verschiedenheit angeeignet haben. Ich betrachte mich unter bestimmten Gesichtspunkten für privilegiert, weil ich das Glück hatte, diesen internationalen Impuls und auch dieses Zentrum für Kultur erleben zu dürfen. Teilnehmen zu dürfen am Aufbau der Struktur der europäischen Jugend und die Tatsache, die Mitverwaltung in den Verbänden zu haben, sind Erfahrungen, die leider nicht alle haben erleben können.

Können Sie einen Vergleich anstellen zwischen den jungen Leuten, die in den sechziger und siebziger Jahren an den Camps für Arbeit teilnahmen, und denen, die heute dabei sind, bezogen auf ihr europäisches Bewusstsein? Wann war es stärker, früher oder heute? Und wie hat es sich Ihrer Meinung nach verändert?

Am Anfang gab es ein Ideal, das erst noch entwickelt werden musste. Europa existierte noch nicht oder jedenfalls nur in einem winzigen Keim. Daher gab es sicherlich einen größeren Schwung, eine Sehnsucht nach einem großen gemeinsamen Haus. Zweifellos war viel mehr Idealismus vorhanden. Klar ist, dass in dem Maße, in dem dieses Europa sich verwirklichte, auch die Probleme ans Tageslicht kamen. Die Reaktion war nicht mehr idealistisch, sondern eher konkret, weil Europa ein Negativfaktor wird, wenn man es nicht mehr schafft, es zu regieren.
Daher glaube ich, dass es am Anfang einen idealistischen Schwung, eine stärkere Sehnsucht nach dieser Realität gegeben hat als jetzt. Jedoch gibt es meiner Meinung nach auch heute trotz allem immer noch diesen Wunsch, denn viele Menschen machen sich klar, dass man für bestimmte Dinge dieses Europa braucht, das zwar einige Probleme bringt, aber auch sicher viele Vorteile. Man kann sich frei bewegen, man braucht kein Geld umzutauschen, man kann leichter in einem anderen Land arbeiten, usw. Es gibt viele Leute, die sich Europas als eines wichtigen Faktors bewusst sind und daran glauben. Dazu gibt es ein eher allgemeines Bewusstsein, vor allem in den Generationen der Jungen, die ihre Ausbildung in einem anderen Land vervollständigen können, die „europäische“ Familien gründen, die zur Arbeit in andere Länder der Union gehen, ohne dass sie mehr nur als rechtlose „Emigranten“ angesehen werden oder sich so fühlen.

Sunday, 12. February 2006

Intervista con Barbara Stanek, il 3 aprile a Wieliczka (Polonia) – Traduzione di Vera De Amicis.

1) Quando hai pensato per la prima volta all’Europa, quali pensieri ti sono venuti in mente?

Fu nella mia giovinezza. Pensavo che l’Europa fosse là dove gli uomini vivono senza confini, sono liberi, possono incontrarsi tutte le volte che vogliono.

2) Che cosa significa ora per te l’Europa?

L’Europa per me significa che è facile andare da un Paese all’altro, incontrare gente, divertirsi. Non ci sono più confini tra l’Europa orientale e quella occidentale.

3) L’Unione Europea significa Europa economica e politica. Lo trovi sensato?

Questa Unione non è ancora perfetta. Più avanti però ci sarà una economia, una politica. Anche gli scambi reciproci di conoscenze scientifiche potrebbe giocare un grosso ruolo. Per il momento ci sono ancora problemi. Ogni popolo ha il proprio modo di pensare, le proprie abitudini, la propria mentalità. Fino ad ora le persone pensavano sempre solo al proprio Paese. Ora devono pensare a vedere la totalità.

4) Che cosa è cambiato per te personalmente con questa Unione?

Sì, certo, prima quando volevo viaggiare in Europa, dovevo andare al consolato, all’ambasciata per chiedere un visto. Inoltre avevo sempre bisogno del consenso delle mie autorità, quindi di quelle polacche. Ora è anche molto più facile viaggiare soprattutto per i giovani. Le possibilità di venire in contatto l’uno con l’altro sono diventate più numerose.

5) Quali problemi vedi?

Avrei paura di una egemonia dei Paesi economicamente più forti, come Francia, Germania e Italia. Questi Paesi potrebbero prevalere su quelli economicamente più deboli, imporre le proprie volontà, dettare condizioni economiche, il che invece andrebbe a svantaggio dei Paesi più deboli. Certo ora siamo ancora alla prima tappa dell’Unione, abbiamo da lottare con la diversità dei Paesi. Tuttavia, per i nuovi paesi più deboli c’è la possibilità di svilupparsi, poiché tutti mirano allo stesso scopo. Non trovo bello (invece) quando si dice che i nuovi Paesi volevano solo dividersi una bella fetta della torta europea.

6) Ti ricordi ancora del tuo primo incontro “europeo”?

Sì, fu in Francia, nel 1986. Allora vidi come la gente viveva là. Io abitavo in casa di polacchi che vivevano in Francia già da tempo. Mi ha impressionato soprattutto la libertà, non c’erano obblighi, non come nel Socialismo. Il tenore di vita poi era più alto che in Polonia.

7) Quali Paesi, che hai visitato, ti sono piaciuti di più e perché?

L’Italia. Il temperamento degli Italiani assomiglia molto a quello dei Polacchi. Ci si sente come a casa propria. Come noi polacchi, anche gli italiani sono molto attaccati all’arte, alla cultura e alla storia.

8) Secondo te, sarebbe un vantaggio se in Europa ci fosse un’unica lingua e quale altra ti piacerebbe imparare?

A mio parere sarebbe bello se si avesse una lingua per poter comunicare velocemente e diversamente su diversi aspetti. Per scambi di informazioni veloci ed anche per poter stringere facilmente amicizie reciproche. Ma in Europa ogni popolo ha la sua lingua, che naturalmente dovrebbe essere mantenuta. Tuttavia ci dovrebbe essere una lingua in cui tutti potessero comunicare. Per i contatti internazionali in politica ed economia potrebbe essere il russo o l’inglese. Io stessa vorrei forse imparare l’inglese o lo spagnolo, poiché queste lingue sono parlate da molte persone.

N.B. L’intervista è stata fatta in russo.


Interview mit Barbara Stanek, am 3. 4. in Wieliczka (Polen)

1. Wann hast du zum ersten Mal an Europa gedacht, welche Gedanken sind dir dabei in den Sinn gekommen?

Das war in meiner Jugend. Ich dachte, Europa ist da, wo die Menschen ohne Grenzen leben, frei sind, sich treffen können, wann immer sie wollen.

2. Was bedeutet jetzt Europa für dich?

Europa bedeutet für mich, dass es einfach ist, von einem Land ins andere zu fahren, Leute zu treffen, sich zu unterhalten. Es gibt eben keine Grenzen mehr zwischen Ost- und Westeuropa.

3. Die Europäische Union eint Europa wirtschaftlich und politisch. Findest du das sinnvoll?

Diese Einigung ist noch nicht perfekt. Doch später wird es eine Wirtschaft, eine Politik geben. Auch der wissenschaftliche Gedankenaustausch untereinander wird eine große Rolle spielen. Im Moment gibt es da noch Probleme. Jedes Volk hat seine eigene Denkweise, seine eigenen Gewohnheiten, seine eigene Mentalität. Bis jetzt dachten die Menschen immer nur an ihr eigenes Land. Jetzt müssen sie weiterdenken, die Gesamtheit sehen.

4. Was hat sich für dich persönlich durch diese Einigung verändert?

Na ja, wenn ich früher in Europa reisen wollte, musste ich zum Konsulat, zur Botschaft gehen, um ein Visum zu beantragen. Ich brauchte auch immer das Einverständnis meiner Behörden, also der polnischen Behörden. Jetzt ist es auch besonders für die Jugendlichen viel einfacher zu reisen. Die Möglichkeiten, miteinander in Kontakt zu kommen, sind vielfältiger geworden.

5. Welche Probleme siehst du?

Ich hätte Angst vor einer Vorherrschaft der wirtschaftlich stärkeren Länder wie Frankreich, Deutschland und Italien. Diese Länder könnten die wirtschaftlich schwächeren Länder bevormunden, ihnen ihren Willen aufzwingen, wirtschaftliche Bedingungen diktieren, was wiederum von Nachteil für die schwächeren Länder wäre. Wir sind ja jetzt noch in der ersten Etappe der Einigung, haben mit der Ungleichheit der Länder zu kämpfen. Doch es gibt die Möglichkeit für die schwächeren neuen Länder, sich zu entwickeln, weil ja alle an einem Strang ziehen. Nicht schön finde ich, wenn gesagt wird, die neuen Länder wollten sich nur ein schönes Stück vom europäischen Kuchen* rausschneiden.

6. Erinnerst du dich noch an deine erste „europäische“ Begegnung?

Ja, das war in Frankreich. 1986. Da sah ich, wie die Leute dort lebten. Ich wohnte bei Polen, die schon lange in Frankreich lebten. Besonders hat mich die Freiheit beeindruckt, es gab keine Zwänge, nicht so wie im Sozialismus. Der Lebensstandard war auch höher als in Polen.

7. Welche Länder Europas, die du besucht hast, gefielen dir am besten und warum?

Italien. Das Temperament der Italiener ähnelt sehr dem der Polen. Man fühlt sich da gleich heimisch. Wie wir Polen sind auch die Italiener sehr der Kunst, Kultur und Geschichte zugetan.




8. Was denkst du, wäre es von Vorteil, wenn es in Europa eine Sprache gäbe und welche würdest du gern noch lernen?

Es wäre meiner Meinung nach gut, wenn man eine Sprache hätte, um sich schnell und direkt über verschiedene Aspekte austauschen zu können. Zum schnellen Informationsaustausch und auch, um schnell miteinander Freundschaft schließen zu können. Aber in Europa hat jedes Volk seine eigene Sprache, die müsste natürlich beibehalten werden. Aber trotzdem müsste es eine Sprache geben, in der sich alle verständigen könnten. Für internationale Kontakte in Politik und Wirtschaft könnte das Russisch oder Englisch sein. Ich selbst würde vielleicht noch Englisch oder Spanisch lernen, weil diese Sprachen von vielen Menschen gesprochen werden.


Anmerkung:
Das Interview wurde auf Russisch geführt. Das Wort „Kuchen“ wurde auf Deutsch genannt.

Monday, 21. November 2005

“Una sera a Sarajevo” di Günter S. (traduzione di Vera De Amicis)

Mataric, come sempre con un berretto sulla testa, da una brocca di ceramica aveva riempito entrambi i nostri bicchieri di vino rosso. “ Questo è un Blatina”, disse lui, “ viene dai dintorni di Mostar”. “Sivjeli – Salute”. “E’ buono”, stabilii sicuro, “ma è piuttosto pesante”. “Che cosa non è pesante da noi in Jugoslavia”, giudicò Mataric – e nello stesso tempo rise del suo viso tondo e un po’ butterato.
Lo conoscevo a seguito di incontri d’ ufficio a Berlino e durante le fiere di Lipsia così bene, che ci scambiavamo occasionalmente anche opinioni personali. Lui lavorava come ingegnere addetto alle vendite presso una ditta di Belgrado, che rappresentava la nostra azienda in Jugoslavia. Io potei allora, nel 1971, viaggiare là per la prima volta. Quella sera stemmo insieme nel giardino di un piccolo ristorante nel quartiere turco di Sarajevo, vicino a noi moschee e minareti; un venditore di tappeti, che aveva gettato la sua merce sopra un vecchio muro, sedeva sulla crepa. Le montagne della Bjelasnica, che penetravano proprio nella città, scomparivano lentamente nell’oscurità della sera, e i rossi tetti di tegole delle fattorie non si distinguevano più in mezzo ai loro pendii ricoperti di boschi………”

La conversazione tra Günter e Mataric ha come tema l’Europa sulla scorta dell’esperienza nella ex Jugoslavia. L’essenza del messaggio è che “l’Europa non può essere il medico che cura malattie locali, ma piuttosto un buon compagno di viaggio, che accompagna i popoli nel cammino verso una maggiore comunione.

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